Structure juridique et cotisation

La structure juridique a-t-elle réellement un impact sur la cotisation? Mutuelles et Assurances doivent investir pour exister. Un nouvel immeuble, un nouveau système informatique, une extension de réseau commercial, le développement de la notoriété par de la publicité, tout cela coûte cher et nécessite des capitaux. Les 2 types d'entreprise doivent faire appel régulièrement à des moyens externes pour financer leurs besoins.

Les investissements des mutuelles

Pour financer leurs investissements, les mutuelles ont 2 grandes possibilités : faire appel à une banque et payer des taux d'intérêt, ou augmenter les cotisations des adhérents.

Les investissements des assurances

Les assurances peuvent faire comme les mutuelles, mais en plus, elles peuvent faire appel à leurs actionnaires. Les actionnaires seront rémunérés seulement s'il y a des bénéfices consécutifs aux investissements.

Quel est le meilleur modèle ?

Au final, rémunérer une banque à 5 % de taux d'intérêt, ou des actionnaires avec 5 % de bénéfice, ou augmenter les cotisations, on voit bien que cela revient au même.

Traditionnellement, les mutuelles vendent en direct et sont propriétaires de leur réseau commercial, essentiellement constitué de salariés, et des agences directes.
De leur côté, les assurances choisissent plus fréquemment de s'appuyer sur un réseau d'Agents ou de Courtiers en assurance, qui sont des sociétés privées rémunérées à la commission.
On a souvent tendance à croire que la commission versée par les assurances est très importante et se répercute lourdement sur les cotisations. S'il est vrai que les commissions finissent par se répercuter sur les cotisations, il n'est pas du tout certain qu'elles coûtent plus chers qu'un réseau d'agence en propre. En effet, maintenir une agence de proximité avec 2 salariés qui attendent le client est plus onéreux que de payer occasionnellement un courtier au résultat.

À l'inverse, une grosse agence de salariés qui tourne à plein régime coûte très probablement moins chère que les commissions des courtiers. Mais comme Mutuelles et Assurances doivent mailler le territoire pour commercialiser leur offre et que bien souvent elles font le choix d'un seul mode de vente par marque, il n'y a pas réellement d'avantage entre ces deux modèles.

Les assurances font du bénéfice et cela est nécessairement pris sur les cotisations. En 2008, la société AXA, le plus gros assureur français, fait 921 millions de bénéfice pour 91 milliards de chiffre d'affaires, soit 1 %. Il est aussi vrai que ce ratio est monté jusqu'à 4 %. Les montants sont énormes, mais proportionnellement la répercussion sur les cotisations est très faible.

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