Contraception, pilule, IVG et mutuelle

IVG, la libération des femmes
La contraception n'est pas qu'une affaire de femme ou de jeune fille. Les hommes sont aussi concernés, et disposent de solutions pour éviter que leur partenaire ne subisse une IVG, conséquence d'une grossesse non désirée. La Sécurité Sociale ne rembourse à 100% que certaines dépenses. Conséquence: le risque de grossesse non désirée (et donc d'IVG) augmente chez les jeunes. Certaines mutuelles répondent au problème.
Rappelons que si le plaisir se prend à deux, les responsabilités aussi...
  • Les femmes ont la pilule, le stérilet, le préservatif féminin, l'anneau contraceptif, l'implant, le patch.
  • Les hommes ont le préservatif masculin.
  • La contraception chirurgicale est possible pour homme et femme.
Tous les moyens contraceptifs ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale. Certaines mutuelles proposent un forfait "contraception" qui couvre ce genre de frais. Au passage, on peut s'étonner que si peu de moyens contraceptifs masculins aient été mis au point.

Un problème pour la contraception des jeunes

Tous les moyens contraceptifs existants n'étant pas remboursés par l'Assurance Maladie, ceci pose un problème pour les mineurs. Certains n'osant pas aborder le sujet avec leur parent, courent le risque d'une grossesse non désirée, car ils n'ont pas les moyens financiers d'assumer ce type de dépenses. Le planning familial permet aux jeunes d'obtenir des conseils, parfois les aide à se procurer préservatifs ou pilule, mais ceci ne suffit pas à répondre à ce problème. La mutuelle de leur parents, ou une mutuelle étudiant pour les plus âgés, peut prendre certaines contraceptions en charge.

Contraception remboursée par la Sécurité Sociale

Contraception d'urgence (pilule du lendemain)

Remboursée en totalité pour les femmes, elle est également donnée aux mineures, gratuitement et anonymement en pharmacie, sans prescription médicale. 2 médicaments seulement sont pris en charge: Norlevo® et Levonorgestrel Biogaran®. Attention, la pilule du lendemain est un recours d'urgence, et ne doit pas être un moyen contraceptif régulier.

La pilule contraceptive classique

C'est un des moyens contraceptifs réguliers le plus utilisé. Elle est prise quotidiennement. Depuis son invention il y a 40 ans, la pilule contraceptive a évolué. Mais selon le type et la marque de pilule, la Sécurité Sociale rembourse peu (jusqu'à 65%), voire pas du tout. Certaines mutuelles peuvent rembourser votre pilule: renseignez-vous auprès de nos partenaires.

Autres contraceptifs chimiques ou mécaniques

  • les contraceptifs remboursés: l'implant, le stérilet (ou DIU) au cuivre, le stérilet hormonal,
  • les contraceptifs remboursés seulement en partie: l'injection, le diaphragme.

La stérilisation

L'opération chirurgicale de contraception est remboursée, pour les femmes ou les hommes.

IVG (Interruption Volontaire de Grossesse)

Cette intervention (aussi appelée avortement) est intégralement prise en charge par l'Assurance Maladie. Légale depuis la loi Simone Veil de 1975, l'IVG reste soumise à certaines conditions, notamment un délai légal maximum qui ne dépasse pas 12 semaines de grossesse en France (soit 14 semaines d'aménorrhée). Mais vieux vaut éviter l'avortement, en choisissant une contraception adaptée. Pour l'anecdote, Simone Veil reste la femme préférée des français en 2010.

Contraception non remboursée

Le patch, une grande majorité de pilules, notamment les pilules de dernière génération, pourtant mieux supportées. Les moyens contraceptifs masculins eux non plus ne sont pas remboursés. Ni les spermicides. Pour en savoir plus, consultez la FAQ du planning familial. Vous trouverez sur leur site les coordonnées du centre le plus proche de votre domicile.

Consultation gynécologique en accès direct

Pas besoin de passer par la case médecin traitant du parcours de soin pour aller voir un gynécologue, pour ces cas: examens cliniques gynécologiques périodiques, y compris les actes de dépistage, la prescription et le suivi d'une contraception, le suivi des grossesses, l'I.V.G. médicamenteuse. Par ailleurs, la consultation est gratuite pour les mineures quand elles s'adressent au centre de planning familial.

Un moyen de prévention contre le SIDA

Quand on parle contraception, on pense d'abord au contrôle des naissances. Il ne faut pas oublier que parmi les contraceptifs existants, le préservatif est le seul qui protège des maladies sexuellement transmissibles, dont l'hépatite B, le papillomavirus responsable de cancer du col de l'utérus, mais aussi de 25% des cancers de la sphère ORL, et du VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine), responsable du Sida. On peut donc s'étonner qu'il ne soit pas remboursé ni par l'Assurance Maladie, ni par les mutuelles...