Maladie d’Alzheimer: aider les aidants

Assurance dependance alzheimer
Les malades d'Alzheimer sont environ 850 000 en France, un chiffre qui est en perpétuelle augmentation. Et autour de chaque malade, il y a des proches, familles, amis, qui souffrent parfois devant l'ampleur de la tâche. Comment assurer confort et sécurité aux malades? Tout en assurant un quotidien plus facile aux aidants? DevisMutuelle, votre comparateur d'assurance santé, livre ses conseils, pour que les aidants soient aussi aidés.

Alzheimer : la mémoire affective est la dernière à disparaître

Lorsqu'ils diagnostiquent la maladie d'Alzheimer, les médecins ne cachent pas la vérité aux proches du malade: s'occuper d'une personne souffrante peut s'avérer très éprouvant. Ils insistent également sur l'importance du cadre affectif, qui assure un rôle déterminant dans l'évolution de la maladie.

Même si la maladie d'Alzheimer reste encore aujourd'hui entourée de nombreuses zones d'ombre, il est prouvé que la mémoire affective est la dernière à disparaître. Ainsi, le malade, même dans les derniers stades de la maladie, a besoin de "rester dans la vie", rire, sortir, être traité avec respect, et bien sûr, recevoir de l'affection.

Conseils pour faciliter le quotidien du malade et des aidants

La grande majorité (70%) des malades d'Alzheimer vivent chez eux ou chez un proche. À partir d'un certain stade de l'avancée des symptômes, ces malades requièrent une attention de tous les instants. Voici quelques conseils pour les aidants, qui peuvent faciliter leur vie et celle du malade.

Assurer plus de sécurité au malade

  • Adapter les objets de la maison: installer de la mousse agrippante sur les couverts, passer du gaz à l'électrique en cuisine, retirer les tapis, les meubles potentiellement dangereux etc.
  • Toujours bien verrouiller la porte d'entrée: pour limiter le risque d'égarement, car de nombreux malades atteints d'Alzheimer partent se promener, et sont incapables de retrouver leur chemin, ni même de dire qui contacter.
    Cela peut paraître avilissant, mais vu le risque important de fugue, il peut être utile de faire porter au malade un bracelet ou un médaillon avec vos coordonnées inscrites dessus. Des dispositifs utiles commencent à se développer, comme le QR code d'urgence.

"Négocier" avec le malade

Savoir contourner certaines "lubies" que peuvent développer les malades d'Alzheimer. Par exemple, s'il ne veut pas quitter un vêtement qu'il aime, l'acheter en plusieurs exemplaires, pour pouvoir le laver sans que cela le perturbe.

Ne pas négliger certains détails

La mémoire s'apparente à un muscle qu'il faut stimuler. Lorsque l'on s'occupe d'une personne souffrant d'Alzheimer, des jeux de réflexions (réussite, mots fléchés etc.) peuvent l'aider sur plusieurs tableaux. Outre le fait de stimuler ses facultés cognitives, c'est aussi l'occasion de partager un moment agréable ensemble. Pour lui, c'est sortir de son isolement social et pour l'aidant, c'est aussi laisser un instant son rôle d'aide-soignant et retrouver sa place d'ami ou de membre de la famille.

Autre détail qui reste injustement méconnu: l'alimentation. Plusieurs études ont démontré que la qualité de la nourriture influait sur l'évolution de la maladie. Nutritionnistes et médecins s'accordent à dire qu'un régime de type méditerranéen (fruits, poissons, légumes, huile d'olive...) est particulièrement conseillé pour les personnes souffrant de troubles de la mémoire. De même, l'activité physique exerce un effet protecteur sur le cerveau.

Ne pas oublier de prendre soin de soi

Voir un proche s'éloigner peu à peu de la réalité est un choc. En plus de l'énergie physique que demande le suivi quotidien d'un malade d'Alzheimer, il n'est pas rare que les aidants, au bout d'un certain temps, négligent de plus en plus leur propre vie, leur propre santé (surmenage, dépression...).

Il est donc essentiel de se préserver des instants à soi, pour se reposer, retrouver "sa" vie, tout simplement souffler. Si le malade est à la charge d'une famille, il est plus facile de se partager la tâche. Pour les aidants qui sont seuls, il existe des structures spécialisées pour discuter, échanger des conseils et partager son fardeau avec d'autres personnes dans la même situation.

Prise en charge d'un malade d'Alzheimer : quelle assurance choisir ?

Le coût annuel d'un malade d'Alzheimer est très élevé (autour de 20 000 euros), et plus de la moitié est à la charge des familles. Pour compléter la couverture publique, qui ne rembourse que les soins, il est conseillé de souscrire une assurance dépendance. Ces assurances sont pour la plupart accessibles dès l'âge de 50 ans, mieux vaut donc rester prévenant et effectuer ces démarches le plus tôt possible. Certaines mutuelles peuvent proposer un petit complément pour la prise en charge d'aide à domicile, dans certaines limites.