Très cher hôpital

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Le prix d'une journée d'hospitalisation peut varier du simple... au sextuple. C'est le résultat d'une étude publiée mercredi 23 janvier 2013 par "l'Expansion", qui a comparé les prix d'une journée d'hospitalisation dans 420 hôpitaux publics. Comment expliquer de telles différences?
Ce comparateur se révèle être un véritable baromètre de l'état de santé du soin français. Alors que l'accès aux soins est au cœur des priorités, l'"Expansion" publie une étude comparative du prix d'une journée d'hospitalisation. Zoom avec votre comparateur de mutuelle DevisMutuelle.com.

Le prix des hôpitaux publics

Aujourd'hui, le prix moyen d'une journée d'hospitalisation s'élève à 184€. Et comme il est rare de n'y séjourner qu'un jour, le prix moyen d'une hospitalisation de 5 jours et demi monte à 1030€. En 10 ans, le prix des CHU (Centres Hospitaliers Universitaires) a augmenté de 10%, soit le double de l'inflation, comme le souligne "l'Expansion". Mais le plus inquiétant, c'est quand on se penche sur les écarts de tarifs entre ces différents hôpitaux. Dans l'hôpital le plus cher de France, Lunéville, en Lorraine, comptez 438€. Parallèlement, Saint-Tréguier, en Bretagne, ne facture que 66€ la nuit. Comment expliquer une différence de prix de près de 380€?

Vers une "entreprise d'hôpital public"?

Même si les hôpitaux publics bénéficient de fonds de l'État, difficile pour eux d'assurer leur rentabilité. Telle une entreprise, un hôpital a des frais à supporter pour fonctionner. Et quand les dépenses augmentent, les recettes doivent suivre!

Réduire les dépenses

Afin de réduire les dépenses des hôpitaux, on cherche à réviser leur organisation, en appliquant une meilleure gestion du personnel et des achats. C'est d'ailleurs le fer de lance du pacte Confiance de Marisol Touraine. Parallèlement, la qualité des soins ne doit pas en pâtir, et les hôpitaux se retrouvent vite face à cette limite... Notons qu'auparavant, on cherchait à centrer les activités au sein des hôpitaux. Cet hospitalo-centrisme dessert désormais notre réseau de soins, pouvant accentuer le phénomène de désert médical.

Augmenter les recettes

Pour survivre, certains centres hospitaliers n'ont plus le choix: ils doivent augmenter leurs recettes, en trouvant d'autres sources de revenus et/ou en augmentant leurs tarifs. Ainsi, l'"Expansion" souligne divers services, désormais payants par endroit: En faisant payer le stationnement au sein de son parking, l'hôpital peut s'assurer une source de revenus non négligeable, et souvent à la charge des patients. Les chambres individuelles étant facturées 43€ supplémentaires en moyenne, certains centres cherchent à les développer. Plus appréciées des patients, elles permettent de facturer un service supplémentaire, en plus d'attirer des patients plus aisés. Plus surprenant, il arrive même que les appels entrants à destination d'un patient soient facturés, même s'ils ne coûtent théoriquement rien à l'hôpital. Ils n'hésitent pas non plus à facturer les séjours un peu longs à la morgue...

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Ces pratiques sont, pour la plupart, indolores pour le portefeuille du patient. Si la sécurité sociale prend en charge une partie des soins (ou la totalité, pour les personnes atteintes de maladies graves par exemple), les mutuelles santé en supportent souvent le reste. Mais en réalité, c'est bien le patient qui va en subir les conséquences, notamment sur le coût des assurances. Si les dépenses des mutuelles augmentent, leurs tarifs augmenteront aussi... Pas tout bon pour le budget santé des français! C'est pour cela qu'il est important de comparer les mutuelles, pour toujours s'assurer de meilleures garanties au meilleur prix. Reste une petite proportion de patients dépourvus de mutuelle santé. Pour eux, la facture est lourde, et certains doivent s'endetter pour se soigner. Si cette comparaison des hôpitaux souligne indéniablement ce que l'on peut considérer comme des abus, elle ne prend pas en compte la qualité des soins prodigués. Il est légitime que certains français préfèrent payer plus cher pour s'assurer une certaine excellence de soin. D'où la difficulté de prouver un abus, tout comme de juger d'un dépassement d'honoraire excessif...