Propositions pour les déserts médicaux

Assurer un accès égalitaire aux soins passe par la suppression des déserts médicaux. Notre ministre de la santé a donc annoncé une série de mesures possibles, visant à établir une meilleure répartition mutuelle des médecins dans nos régions. Explications avec DevisMutuelle, votre comparateur de mutuelles.

Les chiffres reportés par l'émission "Zone Interdite" sur M6 sont alarmants. En France, on a beau compter deux fois plus de médecins qu'en 1982 (216 000 praticiens), ils sont de plus en plus mal répartis. Mais hors de question de remettre en cause la liberté d'installation d'un médecin libéral, une mesure qui passerait mal après la limitation des dépassements d'honoraires... Seules des mesures incitatives seront mises en place, mais encore faut-il qu'elles assurent. Le point avec DevisMutuelle, votre comparateur d'assurances santé.

Les mesures

Un salaire assuré de 4 600€ net par mois

Soit 55 000€ par an, si un jeune médecin accepte de s'installer dans un désert médical. Si le médecin n'arrive pas à atteindre ce salaire, il sera compensé par l'État. Cette mesure concernera 200 médecins, qui viendront remplacer des départs à la retraite. Mais 200 médecins ne suffiront certainement pas à combler les déserts médicaux français...

Et encore faut-il aussi s'assurer que le salaire soit l'élément bloquant. En banlieue, où les médecins rechignent à s'installer, ces derniers reçoivent en moyenne 80 patients par jour. Largement de quoi assurer des revenus confortables. De plus, en 2009, un médecin généraliste gagnait en moyenne 73 800€/ an, soit 6 150€ net.

Le salaire assuré est-il vraiment un bon argument? Pour les médecins, l'argent ne semble pas être le problème. 98% des jeunes diplômés souhaitent rester en ville, pour s'assurer un certain niveau de vie, et de meilleures conditions d'exercice.

Des pôles de soin de proximité

Inciter les médecins risque de ne pas suffire. Le gouvernement souhaite développer des pôles de santé mutuels à plusieurs professionnels, qui pourront se coordonner. Ils pourront ainsi s'épauler et mieux travailler, à l'abri du surmenage auquel ils sont souvent confrontés.

Le PLFSS prévoit d'ailleurs d'autoriser les professionnels de santé salariés en centres de santé et structures mutualistes à exercer dans une zone sous-dôtée en médecins. C'est le principe des médecins volants, dont votre comparateur de mutuelles santé vous a déjà parlé. Dans ce cadre, les honoraires gagnés seraient reversés à l'employeur. De quoi alimenter ces fameux pôles de santé, déjà au centre les discussions des candidats lors de la dernière élection présidentielle.

Connaître la campagne pour l'aimer?

Les médecins font leurs études en ville. Difficile de les déraciner, eux qui, pour la plupart, ont grandi ou du moins passé la majorité de leur vie dans la frénésie des grandes villes comme Paris, Nice, ou encore Marseille.

Pour leur faire connaître la campagne, on pense à les inciter y faire des stages, afin de mieux connaître ce cadre de vie, et pourquoi pas, l'adopter à la fin des études.

Là aussi, faut-il encore s'assurer de l'efficacité de la mesure. La plupart du temps, les médecins commencent par effectuer des remplacements avant de s'installer dans leur propre cabinet, et ont donc souvent déjà goûté à la vie à la campagne... qui ne les séduit pas pour autant.

Le mot de DevisMutuelle, votre comparateur de mutuelles

Des plans actions locaux seront par ailleurs menés. L'un des autres objectifs fixés par la ministre sera d'assurer l'accès à un service urgence à moins de 30 mins pour tous, en développant des médecins correspondants, des unités héliportées ou le SMUR selon les besoins locaux.

Entre désir de respecter le choix des médecins, et objectif d'offrir des soins à tous, pas toujours facile pour le gouvernement de trouver des mesures efficaces. Cette volonté se doit d'être mutuelle au gouvernement, comme aux professionnels de santé. Attendons de voir ce que va donner la fin des consultations sur les déserts médicaux...