Si vous avez un tant soit peu taquiné le joystick dans votre jeunesse, vous vous souvenez forcément des mises en garde contre l’épilepsie, figurant mutuellement sur les boîtes et au début de certains jeux vidéos.
Mais qu’en est-il vraiment? Les écrans peuvent-ils rendre épileptique ou s’agit-il d’une légende urbaine au même titre que la colonisation des égouts par des alligators, ou que les kidnappings dans les cabines d’essayage ?
Devismutuelle.com, votre comparateur en mutuelle santé, vous éclaire sur la question.
Prise en charge par la mutuelle et l’assurance
Les formes graves d’épilepsie sont inscrites au catalogue des affections de longue durée admises à une prise en charge ALD par l’assurance maladie obligatoire. Dès lors, votre mutuelle ou votre assurance complémentaire pourra prendre en charge certaines dépenses, comme le dépassement d’honoraires ou l’hospitalisation.
Mieux vaut prévoir aussi une assurance prévoyance IJ, qui vous apportera un complément de salaire, si vous êtes victime d’arrêts de travail fréquents dus à l’épilepsie.
Attention à l’assurance auto ou même moto
En revanche, attention à votre assurance auto ou à votre mutuelle moto. Les conditions de ces assurances prévoient que le conducteur soit en « état de conduire » son véhicule, pour que la prise en charge fonctionne en cas de sinistre. Or, l’épilepsie fait partie des maladies chroniques susceptibles de vous interdire la conduite d’une automobile ou d’un deux-roues. Même si les règles concernant la délivrance du permis de conduire ont été assouplies, mieux vaut vous renseigner auprès de votre assureur.
L’épilepsie, comment ça marche ?
Pour comprendre l’épilepsie, il convient d’en connaître les différentes causes possibles. Concrètement, l’épilepsie est une affection neurologique qui se caractérise par des crises liées à une hyperactivité cérébrale paroxystique, et dont les symptômes se manifestent sous différentes formes: perte de conscience, convulsions, hallucinations…
Une hyperactivité mutuelle à plusieurs types d’épilepsie
D’ailleurs, il n’y a pas « une » mais « des » épilepsies avec des causes et des conséquences diverses.
L’épilepsie idiopathique
C’est la forme la plus répandue, qui concerne 60% des personnes affectées. D’ordre génétique, elle serait due à l’altération d’un gène de manière héréditaire ou secondaire.
L’épilepsie symptomatique
Provoquée par une cause identifiable et précise, elle est dans la plupart des cas due à une lésion cérébrale consécutive à :
- un accident ou une maladie (tumeur cérébrale, maladie d’Alzheimer, accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien, etc),
- des lésions congénitales,
- des séquelles d’une souffrance à la naissance ou à une dépendance sérieuse (toxicomanie ou alcoolisme).
L’épilepsie cryptogénique
« The last, but not the least » : la moins fréquente, mais pas des moindres.
Elle regroupe les épilepsies dont on suppose une cause organique, mais qui ne peut pas être mise en évidence à ce jour. Les progrès de la médecine aidant, elles sont de moins en moins nombreuses.
C’est ce groupe qui est concerné par les théories impliquant les jeux-vidéos et les écrans comme facteurs déclencheurs de l’épilepsie.
Les écrans, responsables mais non-coupables
S’il existe autant de pathologies allant dans le sens d’une pseudo dangerosité des écrans qu’il y a de céréales dans un paquet de Corn-Flakes, une seule est scientifiquement prouvée : l’épilepsie photosensible.
Qu’est-ce que la photosensibilité ?
La photosensibilité désigne la capacité de certains matériaux ou, pour l’homme, de certains organes à réagir à la lumière.
Variant d’une personne à l’autre, elle peut entraîner des crises d’épilepsie pour les sujets ayant une sensibilité supérieure à la moyenne, en cas de situations lumineuses intenses ou intermittentes.
Dans ce cas très précis, on peut donc montrer du doigt les téléviseurs et les écrans d’ordinateur en raison de leur fréquence élevée de diffusion d’images (20 à 25 par seconde).
En revanche, et c’est un point important, les écrans ne sont en aucun cas reconnus comme une cause de la maladie; simplement comme déclencheur.
Prévenir les crises d’épilepsie
Sachant cela, que faire? Peut-on prévenir les crises d’épilepsie si on souffre d’une réaction accrue aux stimuli lumineux ?
On peut se rassurer: une étude récente montre que si on ne souffre pas de photosensibilité accrue, il y a très peu de chances d’être sujet à une crise d’épilepsie en regardant la télévision, en jouant à un jeu vidéo ou en surfant sur le web.
Pour les patients prédisposés, la même étude a mis en évidence les précautions à prendre :
- privilégiez les écrans avec une fréquence de balayage de 100 Hz plutôt que de 50; leur effet est moins agressif pour le système nerveux,
- conservez un mètre de distance avec votre téléviseur lorsque vous regardez la TV,
- atténuez le contraste entre la luminosité de l’écran et l’environnement; par exemple ne pas regarder la télé dans le noir, éviter les reflets sur l’écran, ou baisser la luminosité de votre ordinateur; des écrans mats permettent de limiter les reflets, même si les couleurs sont moins flatteuses.
Le mot du comparateur DevisMutuelle
Si les écrans peuvent présenter un risque, ils ne provoquent pas de crise d’épilepsie à moins que vous ne soyez photosensible. Ceci étant, vous pouvez souffrir de cette affection sans le savoir. Auquel cas, n’hésitez pas à consulter un neurologue lorsque les premiers symptômes se manifestent: bourdonnement dans les oreilles, flash lumineux devant les yeux, tremblement, etc.
Et si vous êtes parent, imposez à vos enfants des temps de pause. Même en dehors des questions de santé, vous leur donnerez l’opportunité de développer d’autres aptitudes que faire de bons scores sur les jeux vidéos.
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