Retrait des prothèses PIP
Xavier Bertrand, Ministre de la Santé, confirme la position de l'État: par mesure de prévention, il sera proposé aux 30 000 femmes porteuses des prothèses PIP, l'extraction de leurs implants mammaires. L'opération sera prise en charge par la Sécurité Sociale, avec quelques limites. Une mesure qui profite aux françaises, grâce au système de santé unique de la France. Malheureusement, de nombreuses femmes sont concernées dans le monde. Alors que le lien entre cancer et prothèse PIP n'est toujours pas établi: certaines femmes refusent l'intervention...
Cancer : pas de preuve de causalité
Comme nous l'avions déjà précisé dans notre précédent article sur les prothèses PIP, rien ne permet d'établir avec certitude que les 8 cas de cancers avérés sont dus aux implants PIP portés par ces femmes.
Coût estimé pour l'Assurance maladie
Si la totalité des porteuses d'implants PIP font enlever leurs prothèses, on estime le coût à 60 millions d'euros, pour la Sécurité Sociale. Auxquels devront s'ajouter la partie de complément de remboursement par les mutuelles, pour les patientes qui auront souscrit une assurance complémentaire appropriée. Le coût de l'explantation est d'environ 2 000 euros.
L'assurance maladie finance le remplacement selon les patientes
Dans le cas d'une implantation de faux-seins pour un objectif esthétique, l'Assurance Maladie financera l'explantation des prothèses défectueuses, mais pas la mise en place d'autres implants. Dans ce cas, la patiente devra payer un léger surcoût d'opération esthétique, et de nouvelles prothèses (environ 660 euros la paire). La plus grande partie des frais d'intervention reste financée par l'assurance maladie.
La prise en charge du remplacement des prothèses est réservé aux femmes ayant eu une chirurgie plastique réparatrice, dans le cadre d'un traitement du cancer du sein par exemple.
Des femmes refusent l'extraction de leurs implants
Ces circonstances expliquent que certaines patientes refusent l'extraction de leurs implants : si le remplacement sera financé par l'Assurance Maladie pour 20% de femmes, 80% d'entre elles devront financier le remplacement de leurs faux seins, car il s'agit dans leur cas d'une implantation à vocation esthétique, et non réparatrice. Ceci même si elles ont souscrit une mutuelle (la mutuelle ne rembourse que les dépenses prises en charge par la Sécurité Sociale).
Mais pour les femmes qui ne voudront pas courir de risque, il faudra pouvoir payer ce qui ne sera pas remboursé par l'Assurance Maladie, ni la mutuelle, après le retrait de leurs prothèses.
Les femmes françaises protégées par l'Assurance Maladie
C'est grâce au système de soins unique de notre pays que ces femmes trouvent une réponse à leur problème. Une preuve supplémentaire de la nécessité de protéger notre Sécurité Sociale, en limitant les abus. Malheureusement, ces prothèses mammaires PIP ont été très largement utilisées dans le monde (et beaucoup plus qu'en France) : un scandale qui passe nos frontières.